mardi 11 mars 2014

Consuelo


 
J’aime

la liberté que les  peuples désirent et la révolution qui abolit les priviléges.

Je t’aime
mon petit gigolo de province, avec ton parfum que j’adore et ton manteau que je déteste et que ton corps déteste aussi.

J’aime les grands boulevards et les petites rues où nous nous promenons en hiver, avec notre parapluie ouvert et le vent sur nos visages.
Je t’aime, gigolo de la terre profonde, de la terre où l’argent ne brillait pas.

J’aime ton corps un et tes petites caresses quand j’allais chez moi et toi, tu m’aimais sans oublier le boulevard et les rues que nous avons déjà traversées.
J’aime les souvenirs de la jeunesse, pâles et presque oubliés, le champagne et les désirs.

Je t’aime autant que je veux, mon petit gigolo de province.
Consuelo                                                                                                                   

Je crois que l’hiver est une bonne saison. Je crois aux oiseaux quand ils reviennent au printemps. Je crois aux athlètes de l’hiver qui traversent les froids pays de l’ouest et qui, un beau jour, sont placés devant ma porte. Je crois donc à l’infinité du voyage et aux vieux plaisirs; les jeux, les lectures, la télé. Je crois que les pays de l’est sont grands, magnifiques. Je crois que leurs ciels ne seront pas toujours couverts. Je crois dans l’ensemble des opinions et aux vêtementes de couleurs. Je crois à la divinité. Je crois que dieu, s’il n’existe pas, est un bon allié  du désespoir. Je crois à l’espoir. Je crois au futur. Je crois en moi.
Consuelo

Les paysages intérieurs

Le blé, toujours le blé. Je roulais à vélo quand je traversais un petit chemin les terrains pleins de fruits finissaient et une terre immense et jaune me faisait sentir heureuse. J’allais plus vite qu’avant, quand les pommes qui semblaient des cadeaux de Noël étaient à ma gauche .  J’attendais toujours de voir ces champs-là où le blé formait une grande piste de grains et une idée de courage me donnait  de la plénitude. J’aimais le blé et  l’enfance, quand mes cheveux étaient blonds et que je rêvais à du pain et de la confiture pour goûter. Le blé, toujours le blé. J’imaginais que ma terre était le nord du pays et non le centre où les terrains de céréales ne sont pas grands et que je semblerais ainsi une grande princesse avec les blés dans l’imagination et face à moi dans les champs de Tolède.
Un beau jour, je suis descendue du vélo et je suis entrée dans les champs de blé. Aujourd’hui je peux sentir l’odeur du pain qui reposait dans ces grands terrains de blé.
Consuelo 

Il y avait des pierres. C’étaient les ruines d’un château près de mon village. La petite tour de l’hommage était toujours notre forteresse. Elle était moche mais avec une corde nous pouvions monter jusqu’à son sommet qui n’avait pas de toit. Il y avait des insectes qui montaient le long de la corde et des cris d’enfants qui les menaçaient. Je croyais entendre des bruits quand nous montions et aussi le zigzag de la corde qui nous montait sur notre ruine préférée. D’autre part, je me rapelle avoir écouter Pilar pleurer parce qu’il n’y avait que des pierres quand nous arrivions au sommet et le silence nous rendait complices du moyen âge, quand le château était –je suppose- plein de vie.
Consuelo

L’agneau sur la table
Sauce chaude à la bouche
Noël au chalandier.
Consuelo
La tasse vide
Le noir thé sur le sol
La pause café
Consuelo
Consuelo
 

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