la liberté que les peuples désirent et la révolution qui abolit les priviléges.
Je t’aime
mon petit gigolo de province,
avec ton parfum que j’adore et ton manteau que je déteste et que ton corps
déteste aussi.
J’aime les grands boulevards et
les petites rues où nous nous promenons en hiver, avec notre parapluie ouvert
et le vent sur nos visages.
Je t’aime, gigolo de la terre profonde, de la terre où
l’argent ne brillait pas.
J’aime ton corps un et tes petites
caresses quand j’allais chez moi et toi, tu m’aimais sans oublier le boulevard
et les rues que nous avons déjà traversées.
J’aime les souvenirs de la jeunesse, pâles et presque
oubliés, le champagne et les désirs.
Je t’aime autant que je veux, mon petit gigolo de province.
Consuelo
Je crois que
l’hiver est une bonne saison. Je crois aux oiseaux quand ils reviennent
au printemps. Je crois aux athlètes de l’hiver qui traversent les froids pays
de l’ouest et qui, un beau jour, sont placés devant ma porte. Je crois donc à l’infinité du voyage
et aux vieux plaisirs; les jeux, les lectures, la télé. Je crois que les pays
de l’est sont grands, magnifiques. Je crois que leurs ciels ne
seront pas toujours couverts. Je crois dans l’ensemble des opinions et
aux vêtementes de couleurs. Je crois à la divinité. Je crois que dieu, s’il
n’existe pas, est un bon allié du désespoir.
Je crois à l’espoir. Je
crois au futur. Je crois en moi.
Consuelo Les paysages intérieurs
Le
blé, toujours le blé. Je roulais à vélo quand je traversais un petit
chemin les terrains pleins de fruits finissaient et une terre immense et jaune
me faisait sentir heureuse. J’allais plus vite qu’avant, quand les pommes qui
semblaient des cadeaux de Noël étaient à ma gauche . J’attendais toujours de voir ces champs-là où
le blé formait une grande piste de grains et une idée de courage me donnait de la plénitude. J’aimais le blé et l’enfance, quand mes cheveux étaient blonds et
que je rêvais à du pain et de la confiture pour goûter. Le blé, toujours le
blé. J’imaginais que ma terre était le nord du pays et non le centre où les
terrains de céréales ne sont pas grands et que je semblerais ainsi une grande
princesse avec les blés dans l’imagination et face à moi dans les champs de Tolède.
Un beau jour, je suis descendue du
vélo et je suis entrée dans les champs de blé. Aujourd’hui je peux sentir
l’odeur du pain qui reposait dans ces grands terrains de blé.
Consuelo
Il y avait des pierres. C’étaient
les ruines d’un château près de mon village. La petite
tour de l’hommage était toujours notre forteresse. Elle était moche mais avec
une corde nous pouvions monter jusqu’à son sommet qui n’avait pas de toit. Il y avait des insectes qui montaient
le long de la corde et des cris d’enfants qui les menaçaient. Je
croyais entendre des bruits quand nous montions et aussi le zigzag de la corde
qui nous montait sur notre ruine préférée. D’autre part, je me rapelle avoir
écouter Pilar pleurer parce qu’il n’y avait que des pierres quand nous
arrivions au sommet et le silence nous rendait complices du moyen âge, quand le
château était –je suppose- plein de vie.
Consuelo
L’agneau sur la table
Sauce chaude à la bouche
Noël au chalandier.
Consuelo
La tasse vide
Le noir thé sur le sol
La pause café
Consuelo
Consuelo
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