mardi 16 décembre 2008

Aïcha: je crois que

Je crois que c’est difficile de renaître tous les sept ans. Je crois à l’amour, l’amitié, la beauté, l’absence, l’austérité, le silence. Je crois que le temps est un compagnon infidèle. Je crois à la vraie solitude. Je ne crois pas au luxe. Je crois à la différence des langues, des cultures. Je ne crois pas aux vraies civilisations. Je ne crois pas à la supériorité. J’aime l’odeur de la menthe, la chaleur de printemps, la nuit, la poésie, le calme. Je crois à la joie, je crois à la tristesse. Je crois au délire, je crois à la folie. Je n’aime pas le bruit, les conversations longues, les fêtes continues, téléphoner, donner une conférence. Je crois à la nature. Je crois à la bohème. Je crois à l’amour absolu. Je crois au Greco. Je crois à la dignité des gens. Je crois à la beauté absolue des beaux-arts. Je crois à la spiritualité, à l’austérité. J’aime le calme des monastères, des synagogues, des mosquées. J’aime les rites. Je crois à la liberté. Je crois à la souffrance. Je n’aime pas l’occupation. Je crois aux enfants. Je crois à l’espoir. Je crois fortement à la vie, je suis accrochée à la vie. J’aime penser à la mort. J’aime lire sans cesse. Je crois au monologue même si je suis accompagnée. Je crois à ma petite Sara. Je crois à la distance. Je crois à la nostalgie. J’aime l’hiver. J’aime la cannelle, la couleur de la cannelle et le bleu de mon enfance.


La musique pour moi est un souvenir. Une proche terre lointaine. Une amitié oubliée. La distance. Ça fait un an que je me rends compte que je n’écoute plus de musique et je sais pourquoi.

La musique peut remplir ou casser le silence.
La musique nourrit l’âme (Proverbe arabe).

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